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La momification achevée et la tombe prête, la cérémonie de l'enterrement pouvait avoir lieu, précédée cependant pour la momie du pèlerinage pour Abydos, ville sacré d'Osiris. En réalité pour la plupart des égyptiens cela ce limitait à la traversée du Nil pour la Nécropole qui symbolisait ce pèlerinage avec incantations et prières exaltant les mystères d'Osiris.
Une procession s'organisait qui, à Thèbes par exemple, traversait le Nil en bateau pour quitter la rive orientale des vivants et gagner la rive occidentale des morts, vers la Vallée des Rois, des Reines, des Nobles ou vers Deir el Médinet selon les cas.
Cette procession pouvait être très longue car, outre le sarcophage contenant la momie du défunt, le coffre à vases canope, posés sur un traîneau tiré par des boeufs, eux mêmes guidés par des prêtres bouviers, il y avait le clergé représenté par un nombre de prêtres aussi nombreux que le défunt était puissant personnage.
La famille suivait au grand complet, les amis et voisins, des pleureuses professionnelles aussi nombreuses que le défunt était riche, et enfin les traîneaux tirés par hommes ou bêtes transportant toutes les pièces de mobilier et les offrandes funéraires.
Arrivée à destination devant la tombe, avait lieu la cérémonie de l'ouverture de la bouche, destinée à ranimée la momie en rendant magiquement au défunt l'usage de ses sens.
Puis venaient les rites de purifications, en près de soixante-quinze étapes, ensuite les onctions de baume sur toutes les parties du corps de la momie, au milieu de nuages d'encens.
Enfin le corps, le mobilier, les offrandes funéraires prenaient leurs places dans la tombe, laquelle était scellée et la stèle posée.
Ensuite avait lieu un banquet dont les reliefs étaient enterrés sur place, ainsi prenait fin un deuil de soixante-dix jours, durant lesquels aucune fête n'était donnée, où les femmes ne se maquillaient pas et les hommes ne se rasaient plus.
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