Le rituel funéraire égyptien
1- La tombe

Un défunt doit aussi pouvoir se défendre.

Hippopotame en faïence
peinte

Coffret à oushebtis d'Henoutméhit, Thèbes XIXe dynastie, vers 1250 av. J.C.
Les oushebtis sont des figurines momiformes qui sont en fait des serviteurs qui ont la fonction de servir le défunt dans le royaume d'Osiris. Des textes magiques garantissent leurs capacités de ces fonctions.

La momification achevée, ordinairement soixante dix jours après son décès, le défunt était inhumé. Tout comme la momification qui assurait au corps une durée éternelle, la tombe était très importante aux yeux des égyptiens, elle était comme nous disons aujourd'hui, mais au sens propre du terme, la dernière demeure du disparu.
Demeure véritable, car le défunt, ou du moins son "Kâ", doit continuer "à vivre", à profiter de la vie spirituelle post mortem.

Pour continuer à jouir des plaisirs de la vie terrestre, le défunt aura besoin d'un maximum d'accessoires que sont les peintures qui représentent les activités de sa vie passée : Ses actes de dévotions aux dieux ; Ses offrandes ; Mais aussi ses champs avec ses récoltes et ses animaux, ses pêches sur le Nil, ses chasses aux canards, ses vignes, ses divertissements, des tables débordantes de nourriture etc. ... et surtout un mobilier funéraire aussi important que possible : Des récipients, bols, vases ; Des sièges, chaises, fauteuils, lits ; Des bibelots ; Des bijoux ; Des statues et statuettes des dieux qui le protégeront ; Des serviteurs, si possible en grand nombre, sous la forme d'oushebtis pour l'aider au royaume d'Osiris ; Des denrées fraîches : Des jarres de vin, de bière, de céréales etc. ...

Tout ceci entourant le sarcophage, si possible de pierre, de grès ou de granit, décoré de bas-reliefs hiéroglyphiques citant, des prières extraites "des textes des Sarcophages", sous l'Ancien Empire, voire du "Livre des morts", sous le Nouvel Empire. Le sarcophage recevra la momie dans ses cercueils emboîtés les uns dans les autres.

Au dessus de la tombe, une chapelle est bâtie, sorte de petite maison d'une pièce, avec un sommet, soit pyramidal, soit en forme de coupole, à l'intérieur de la chapelle : Une stèle, en bas-relief ou peinte, qui représente le défunt dans une attitude soit familière, soit religieuse faisant par exemple des offrandes à un dieu ou plusieurs dieux et un autel pour les offrandes.

Voici tout ce qu'une personne riche, ou de la noblesse pouvait s'offrir pour sa vie osiriaque, les pauvres se contentant de quelques offrandes et vases, dans des tombes plus anonymes.

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