La vie rituelle  Page 1/10

Les égyptiens vivaient dans un monde balisé par des rites. Leurs croyances religieuses s'étayaient sur une foule d'actes et de formules qui visaient à produire un effet ou à atteindre un but, comme opérer une guérison ou bien conjurer l'adversité par exemple.
Chez ceux de la classe dirigeante, sur qui nous sommes le mieux renseignés, le culte était célébré suivants des rituels parfaitement codifiés, que nous connaissons par les textes, les représentations graphiques et bas-reliefs.

Personnification divine d'un nome présentant les richesses de sa province : pain, figues, grenades - Les offrandes alimentaires étaient l'essentiel de nombreux rites religieux - Le ventre replet, et le sein de la divinité et le signes ankh (la vie) soulignent l'opulence, la générosité et la fécondité de la province (Temple funéraire de Ramsès II dans la nécropole thébaine)

Titiou, chanteuse au temple d'Amon, tenant un sistre rituel. Le son sistre était censé plaire aux dieux et plusieurs catégorie de prêtres en jouaient. Le lierre est un symbole de renaissance (Livre des morts d'Anhay, vers 1150 av. J.C.

L'importance des rites est liée à une vision de l'univers en terme de dualité, il y avait tension permanente entre les contraires qu'étaient le bien et le mal, la lumière et l'obscurité, la stérilité et la fertilité l'aridité du désert et l'humidité de la vallée du Nil, et surtout l'ordre "maât" et le chaos "isfet". La nature y participait par : le lever et le coucher quotidien du soleil, la ronde des saisons, la crue et la décrue annuelles du Nil.
Si "maât" s'effondrait, il en résultait "l'isfet", quand par exemple la crue était mauvaise, c'était la famine. Les égyptiens en ont déduits que les mortels devaient par leur rites, tenter de maintenir l'équilibre de l'ordre cosmique et la bienveillance des divinités maîtresses de cet ordre.

Ces rites visaient en premier lieu à entretenir l'image de la divinité, et lui offrir subsistance et aliments.
Le fait de représenter une chose, un animal, un être humain, un dieu, c'était le créer, lui donner vie, ou prolonger son existence de façon magique, par exemple, si un animal dangereux était représenté soit il n'était pas dessiné en entier, soit encore il était blessé d'un couteau, pour éviter qu'il soit dangereux.

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