L'Egypte antique et le chat

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tête de statue de chat égyptien en bronze, du 6ème siècle av. J.-C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jusqu’en 2500 av. J.-C. environ, le chat de l'ancienne Egypte vivait à l'état sauvage, il semblerait que c'est à cette époque que les Egyptiens, qui appréciaient sa présence amicale, l'aient domestiqué. Outre son amabilité et sa sympathique présence, ses qualités de chasseur de souris et surtout de rats pourvoyeurs de la peste, ne sont certainement pas étrangères à sa domestication.

Par son corps gracieux et élancé, le chat égyptien, le « miw » prononcez « miou » (écriture de translitérration des hiéroglyphes) comme les Egyptiens l’appelait, descendant du chat sauvage d'Afrique « felis libyca », ressemblait au Siamois d'aujourd'hui, mais son pelage était d'un beau brun-roux ocellé ou tigré.
Naturellement, le chat de son côté appréciait les attentions et l'adoration dont il faisait l'objet.

Animal de compagnie certes, puis animal sacré, le chat sera vers 750 avant J.C. l’incarnation de la déesse Bastet, déité apparentée à Hathor et Isis, Bastet est la déesse de la fertilité et des plaisirs de la vie comme l'amour, la joie, le foyer, la danse et la musique. Elle est la déesse de tutelle de Bubastis dans le delta oriental et, vénérée à Memphis depuis l'Ancien Empire.

Représentée sous l'aspect d'une chatte, ou d'une femme à tête de chatte, sa nature répond au caractère de la chatte, tantôt douce, bienfaisante et aimable, tantôt sauvage,  elle est alors associée à Sekhmet déesse lionne de la guerre, rattachée à Isis, et Hathor. A Héliopolis, elle est considérée comme la fille d'Atoum le dieu créateur.

Chaque année, la ville de Bubastis retentissait des clameurs des fidèles de Bastet qui venaient par milliers fêter, honorer et adorer la déesse en chantant, dansant et faisant l'amour.

Pour les Egyptiens, tous les animaux devaient être respectés et le chat, symbolique de la déesse Bastet plus que tous les autres, maltraiter ou tuer un chat était un crime impardonnable puni de mort.

Chaque temple possédait ses chats. La position de gardien des chats était une charge très en vue et transmise de père en fils.
Quand les fidèles demandaient une faveur à la déesse Bastet, les offrandes des meilleurs poissons étaient faites aux chats des temples.
Des momies ont été retrouvées par milliers dans des cimetières pour chats, témoignage de l'adoration des Egyptiens pour le chat sacré. 

C'était se hisser dans la hiérarchie sociale que d'avoir un chat à la maison. Il mangeait en priorité les meilleurs morceaux de viande ou de poisson, son entretien était donc coûteux et, quand le chat mourait, son maître se rasait les sourcils en signe de respect, prenait le deuil 70 jours, temps nécessaire à la très coûteuse momification du chat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Momie de chat
Abydos
env. 150 av. J.C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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