Les femmes en Egypte
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Les femmes et les hommes dans la société :
Les femmes ne formaient pas un groupe homogène au sein de la hiérarchie sociale égyptienne car leur statut dépendait de celui de leur père ou, après le mariage, de leur mari. Mais cela ne signifie pas qu'elles étaient dépourvues de droits individuels. Dans d'autres sociétés anciennes, les femmes étaient juridiquement inférieures aux hommes et ne pouvaient intenter une action en justice sans un homme pour les représenter. La femme égyptienne, en revanche, était non seulement l'égale de l'homme devant la loi mais pouvait intervenir librement au cours d'un procès, en tant que plaignante, accusée ou témoin. Elle était responsable de ses actes et avait à en rendre compte devant les tribunaux.


Comme les femmes pouvaient posséder ou louer une propriété en leur nom propre, elles n'étaient pas toujours économiquement dépendantes de leur mari. Sauf si un testament en décidait autrement, tous les enfants recevaient une part égale d'héritage ; une fille pouvait ainsi obtenir un revenu substantiel lors du décès de ses parents.


Les veuves pouvaient hériter, elles aussi. Un papyrus de la fin du Moyen Empire, découvert à Kahoun, reproduit le testament d'un prêtre dénommé Ouah, qui lègue sa propriété à sa femme et à ses descendants : "J'institue un legs en faveur de ma femme... qui le transmettra à sa guise aux enfants qu'elle me donnera. Je lui donne les trois Asiatiques que m'offrit mon frère A-nkhrêni... Elle pourra les donner à l'enfant de son choix".

La femme détenait la propriété du tiers de la communauté conjugale et pouvait disposer comme bon lui semblait de ses biens personnels.
Une certaine Naounakhté, qui vécut sous la XXe dynastie à Deir el-Médinet, laissa un testament qui déshéritait quatre de ses huit enfants parce qu'ils ne s'étaient pas convenablement occupés d'elle dans sa vieillesse. Toutefois ce testament stipule expressément que tous les huit se partageraient la propriété qui leur revenait du côté de leur père.
Les femmes égyptiennes étaient habilitées à se lancer dans les affaires et elles faisaient souvent le commerce des surplus de leur ménage, tels les tissus et les légumes. Comme en témoigne le testament d'ouah, elles pouvaient également posséder des esclaves, dont elles louaient parfois les services à l'extérieur.

Toutefois, les papyrus et les monuments concernent les élites et ne nous renseignent guère sur les Egyptiens moins nantis. Vraisemblablement, les paysannes prenaient soin de leur mari, élevaient leurs enfants et travaillaient aux champs si nécessaire. Les familles aisées en engageaient comme servantes, musiciennes et danseuses.

Le rôle de la femme dans la société :

Dans la société de l'Egypte ancienne, hommes et femmes jouaient des rôles très différents, qui ne se recoupaient que rarement. Les hommes des catégories supérieures occupaient des postes dans la bureaucratie qui administrait le pays, alors que leurs femmes, exclues de ces fonctions, agissaient dans la sphère domestique. Elles étaient responsables de l'éducation des enfants, de la conduite du ménage et des serviteurs.

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