L'Administration
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Le Roi
Quelques précisions sur le titre de Pharaon : ce n'est qu'à partir du Nouvel Empire que ce nom de "pharaon" (pèr âa) est utilisé pour parler du "roi" (nésout), auparavant ce terme désignait le "palais royal" (la grande maison), pas son occupant, on l'appelait aussi le "dieu accompli" (nétjèr néfer), le "seigneur des deux terres" (nèb taouy), on trouve aussi les termes de "souverain" (héqa) ou (ity) - En parlant de lui on pouvait employer le pronom "on" ou "mon maître" (nèbi) notamment en parlant de lui par écrit, quand on s'adressait à lui on disait "ta majesté", oui, on le tutoyait car il n'existe pas de personne de politesse en langue égyptienne et donc pas de "vous"

L'Empire Egyptien antique repose sur une institution fondamentale : la fonction royale et encore plus exactement sur un dogme : la fonction divine du roi.

Dès son accession au trône d'Horus, le nouveau pharaon accède à la Divinité, il est Horus, il son incarnation, il est un dieu. Ceci est un postulat qui a été la pierre angulaire de toute la civilisation égyptienne.
Rappelons que même, quand le roi Aménophis IV décide de devenir Akhénaton, en reniant les dieux tutélaires ancestraux au profit du dieu solaire unique Aton, il régnera encore une quinzaine d'années, jusqu'à sa mort en 1336 avant JC.
En niant les dieux anciens, ce pharaon n'est implicitement plus Horus, mais il conserve aux yeux de tout le peuple son caractère divin malgré tout, en n'étant que le premier serviteur d'Aton.
Le puissant clergé thébain attendra son heure, pour rétablir les anciens dieux, bon gré - mal gré, il acceptera une récession drastique.
Le caractère divin de la fonction royale ne peut être enfreint, la "période atonienne" ne doit être et demeurer qu'un épisode anecdotique sans réelle importance,  il y va de l'avenir de la civilisation pharaonique.
Pharaon doit continué à être l'incarnation terrestre du dieu-roi Horus, comme il l'a toujours été, comme en témoigne la titulature royale, où le nom d'Horus apparaît depuis la plus haute époque.

Ajouté à son essence divine, consignée dans la doctrine royale, ce rôle le rend apte à s'acquitter de sa mission. À partir de la IVe dynastie, l'origine divine du roi se traduit par le titre de Fils de Rê.  Depuis le règne d'Hatshepsout, cette origine est figurée dans un cycle de scènes, appelé le "mythe de la naissance", le père divin étant, sous le Nouvel Empire, le grand dieu, Amon-Rê.
L'Etat égyptien était une théocratie, le roi est de caractère divin, le successeur du dieu Horus, plus : il est Horus. Ainsi, en tant que Dieu régnant, le souverain était maître de tout et de tous dans le pays. 
En vertu de son rang, il exerçait seul le pouvoir législatif. C'était lui qui édictait les lois et les décrets.
Il nommait les fonctionnaires et les prêtres, lesquels exerçaient leurs tâches en tant que représentants de son autorité.

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